Sylvain Bosc : "nous dépasserons nos objectifs d’un ou deux points avec un volume de 1,4 million de passagers en trafic régulier" Photo DR
TourMaG.com - Comment Corsairfly finit-elle l’année en terme de trafic passagers ?
Sylvain Bosc : Nous nous étions fixé des objectifs ambitieux et nous les dépasserons d’un ou deux points avec un volume de 1,4 million de passagers en trafic régulier. C’est donc une très bonne année pour Corsairfly en terme de performance commerciale.
L’Océan indien a été particulièrement satisfaisant, notamment sur la Réunion où nous opérons des vols de nuit depuis novembre 2010. Cela nous a permis de récupérer une clientèle Affaires qui apprécie de voler de nuit mais qui est en même temps à l’affût d’une offre tarifaire séduisante.
TourMaG.com - Sur Maurice, votre TO « Maison » Marmara rencontre des difficultés avec son prestataire hôtelier. Cela pourrait-il mettre en péril la ligne sur laquelle vous venez de rajouter une quatrième fréquence hebdomadaire si Marmara décidait de se retirer de cette destination ?
Sylvain Bosc : Pas du tout. Le temps où Corsairfly était à la disposition de son producteur « maison » est bien terminé. Sur l’île Maurice, nous avons à bord les clients d’autres tour-opérateurs en plus de ceux de Nouvelles Frontières, Marmara ou Tourinter.
La ligne a très bien marché l’année dernière, avec une demande très forte et un remplissage du B-747 de 85% tout au long de l‘hiver. Nous nous sommes rendus compte que les hôteliers mauriciens avaient besoin d’une clientèle à la recherche d’une offre moins élitiste.
C’est pour cela que nous avons décidé d’ajouter une quatrième fréquence hebdomadaire. La difficulté future de la ligne pourrait davantage venir de la concurrence féroce que livrent les compagnies du Golfe sur cet axe comme sur les Seychelles plutôt que d‘un hypothétique retrait de Marmara.
Sylvain Bosc : Nous nous étions fixé des objectifs ambitieux et nous les dépasserons d’un ou deux points avec un volume de 1,4 million de passagers en trafic régulier. C’est donc une très bonne année pour Corsairfly en terme de performance commerciale.
L’Océan indien a été particulièrement satisfaisant, notamment sur la Réunion où nous opérons des vols de nuit depuis novembre 2010. Cela nous a permis de récupérer une clientèle Affaires qui apprécie de voler de nuit mais qui est en même temps à l’affût d’une offre tarifaire séduisante.
TourMaG.com - Sur Maurice, votre TO « Maison » Marmara rencontre des difficultés avec son prestataire hôtelier. Cela pourrait-il mettre en péril la ligne sur laquelle vous venez de rajouter une quatrième fréquence hebdomadaire si Marmara décidait de se retirer de cette destination ?
Sylvain Bosc : Pas du tout. Le temps où Corsairfly était à la disposition de son producteur « maison » est bien terminé. Sur l’île Maurice, nous avons à bord les clients d’autres tour-opérateurs en plus de ceux de Nouvelles Frontières, Marmara ou Tourinter.
La ligne a très bien marché l’année dernière, avec une demande très forte et un remplissage du B-747 de 85% tout au long de l‘hiver. Nous nous sommes rendus compte que les hôteliers mauriciens avaient besoin d’une clientèle à la recherche d’une offre moins élitiste.
C’est pour cela que nous avons décidé d’ajouter une quatrième fréquence hebdomadaire. La difficulté future de la ligne pourrait davantage venir de la concurrence féroce que livrent les compagnies du Golfe sur cet axe comme sur les Seychelles plutôt que d‘un hypothétique retrait de Marmara.
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TourMaG.com - Côté Atlantique, vos concurrents laissent entendre que l’accord avec Air Antilles Express peine à se mettre en place. Qu’en est-il ?
Sylvain Bosc : L’accord est dessiné depuis le mois de juin.
Cela nous a amené à dédoubler les vols Guadeloupe et Martinique. Plus de double touchers mais nous avons arrêté les vols directs sur Saint-Martin avec à la place une connection sur les vols d’Air Antilles Express.
Là aussi, la clientèle Affaires a apprécié et nous avons pu de ce fait nouer des partenariats avec les réseaux spécialisés du business travel que sont Amex et Carlson Wagonlit. Il faut dire que l’ouverture du salon Affaires à Orly mais aussi à Pointe à Pitre et Fort de France a également joué un rôle.
Corsairfly est redevenue une compagnie qui intéresse la clientèle Affaires. Avec les vols directs, notre trafic Antilles a fait un bond de 45%.
TourMaG.com - Vous avez laisser entendre que vous souhaitiez également développer le trafic fret. Cela représentera-t-il un revenu important ?
Sylvain Bosc : Sur l’axe Antilles nous avons désormais des vols quotidiens vers les deux îles. Cela peut intéresser les opérateurs de fret express ou de pièces détachées. Nous pouvons en espérer un volume de 10 à 15% des revenus totaux.
TourMaG.com - Sur le Canada, un opérateur canadien lié au groupe TUI a fait son apparition cette année. Comptez-vous établir une exploitation en code share avec Sunwing la saison prochaine ?
Sylvain Bosc : Non, nous n’aurons pas d’exploitation en code share mais nous travaillons sur des accords commerciaux.
Il serait ridicule d’entrer en concurrence frontale alors que nous faisons partie du même groupe. D’autant qu’avec les autres transporteurs, la concurrence est rude sur cet axe. Sunwing n’a pas de flotte long courrier et elle affrète des avions pour opérer sur le transatlantique.
Sylvain Bosc : L’accord est dessiné depuis le mois de juin.
Cela nous a amené à dédoubler les vols Guadeloupe et Martinique. Plus de double touchers mais nous avons arrêté les vols directs sur Saint-Martin avec à la place une connection sur les vols d’Air Antilles Express.
Là aussi, la clientèle Affaires a apprécié et nous avons pu de ce fait nouer des partenariats avec les réseaux spécialisés du business travel que sont Amex et Carlson Wagonlit. Il faut dire que l’ouverture du salon Affaires à Orly mais aussi à Pointe à Pitre et Fort de France a également joué un rôle.
Corsairfly est redevenue une compagnie qui intéresse la clientèle Affaires. Avec les vols directs, notre trafic Antilles a fait un bond de 45%.
TourMaG.com - Vous avez laisser entendre que vous souhaitiez également développer le trafic fret. Cela représentera-t-il un revenu important ?
Sylvain Bosc : Sur l’axe Antilles nous avons désormais des vols quotidiens vers les deux îles. Cela peut intéresser les opérateurs de fret express ou de pièces détachées. Nous pouvons en espérer un volume de 10 à 15% des revenus totaux.
TourMaG.com - Sur le Canada, un opérateur canadien lié au groupe TUI a fait son apparition cette année. Comptez-vous établir une exploitation en code share avec Sunwing la saison prochaine ?
Sylvain Bosc : Non, nous n’aurons pas d’exploitation en code share mais nous travaillons sur des accords commerciaux.
Il serait ridicule d’entrer en concurrence frontale alors que nous faisons partie du même groupe. D’autant qu’avec les autres transporteurs, la concurrence est rude sur cet axe. Sunwing n’a pas de flotte long courrier et elle affrète des avions pour opérer sur le transatlantique.
TourMaG.com - Sur les Etats-Unis, allez-vous toujours vous limiter à une seule desserte, Miami ?
Sylvain Bosc : Les Etats-Unis sont un marché qui nous intéresse mais nous sommes limités en terme de flotte. Nous avons actuellement quatre B-747 et deux A 330 qui fonctionnent à pleine capacité.
Sauf surprise de dernière minute comme la défaillance d’une compagnie, nous pourrions reconsidérer notre exploitation et nous positionner sur des destinations nouvelles.
TourMaG.com - Pourriez-vous dans ce cas faire jouer les synergies avec d’autres compagnies du groupe TUI ?
Sylvain Bosc : Ce serait difficile car Corsairfly est la seule compagnie du groupe TUI à opérer en régulier. Toutes les autres sont intégrées à un tour-opérateur.
TourMaG.com - Quel bénéfice retirez-vous de faire partie des TUI airlines ?
Sylvain Bosc : Nous bénéficions des couvertures pétrole et des couvertures change du groupe.
Ce qui nous a permis de maintenir la voilure alors que d’autres compagnies se décident à interrompre l’exploitation de lignes devenues trop onéreuse à cause du prix du baril. Le fuel pèse tout de même entre 35 et 45% de nos coûts d’exploitation.
TourMaG.com - Cela va-t-il vous inciter à rajouter de nouveaux frais annexes au délà des bagages payants ?
Sylvain Bosc : Non, nous gardons le modèle qui consiste à offrir tout le confort sans frais supplémentaires. Si le prix du baril monte, nous réajusterons le cas échéant avec la surcharge carburant.
Sylvain Bosc : Les Etats-Unis sont un marché qui nous intéresse mais nous sommes limités en terme de flotte. Nous avons actuellement quatre B-747 et deux A 330 qui fonctionnent à pleine capacité.
Sauf surprise de dernière minute comme la défaillance d’une compagnie, nous pourrions reconsidérer notre exploitation et nous positionner sur des destinations nouvelles.
TourMaG.com - Pourriez-vous dans ce cas faire jouer les synergies avec d’autres compagnies du groupe TUI ?
Sylvain Bosc : Ce serait difficile car Corsairfly est la seule compagnie du groupe TUI à opérer en régulier. Toutes les autres sont intégrées à un tour-opérateur.
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Sylvain Bosc : Nous bénéficions des couvertures pétrole et des couvertures change du groupe.
Ce qui nous a permis de maintenir la voilure alors que d’autres compagnies se décident à interrompre l’exploitation de lignes devenues trop onéreuse à cause du prix du baril. Le fuel pèse tout de même entre 35 et 45% de nos coûts d’exploitation.
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Sylvain Bosc : Non, nous gardons le modèle qui consiste à offrir tout le confort sans frais supplémentaires. Si le prix du baril monte, nous réajusterons le cas échéant avec la surcharge carburant.
TourMaG.com - Les compagnies françaises semblent se plaindre de la politique d’Air France, notamment avec la présence de Transavia. Quelle est la position de Corsairfly face à la toute puissance d’Air France ?
Sylvain Bosc : Comme nous n’exploitons que du long courrier, le problème Transavia ne nous affecte pas. Corsairfly est membre de la FNAM comme du SCARA mais nous sommes très occupés par la reconquête de parts de marché.
Et, franchement, nous préférons régler nous-mêmes nos problèmes de concurrence plutôt que d’avoir recours aux débats publics.
TourMaG.com - Comment voyez-vous l’année 2012 en terme de trafic passagers ?
Sylvain Bosc : L’axe Antilles a dépassé nos attentes en 2011 et la demande pour 2012 est sur la même tendance.
Cela semble plus compliqué sur l’Océan indien même si la Réunion tient bien face à la concurrence exacerbée. Et nous continuons de tirer notre épingle du jeu sur Mayotte en vol direct à l’aller et avec escale à Tana au retour.
Quant à la commercialisation de nos sièges, elle atteint aujourd’hui un équilibre qui nous convient avec 35% de ventes directes, 25% par les canaux du groupe TUI et 40% par les agences de voyages et les producteurs extérieurs.
C’est une répartition équilibrée qui prouve que nous ne pouvons pas nous passer des agences de voyages.
TourMaG.com - Y aura-t-il des changements en terme de flotte en 2012 ?
Sylvain Bosc : Nous allons opérer avec quatre B-747 et deux A330 jusqu’en décembre 2012 où un A 330-300 tout neuf rejoindra la flotte et un autre en janvier 2013.
Un autre 747 sera alors retiré et nous aurons alors quatre A 330, deux en version 200 pour Madagascar et Mayotte et deux en version 300 pour les Antilles et trois B 747.
Sylvain Bosc : Comme nous n’exploitons que du long courrier, le problème Transavia ne nous affecte pas. Corsairfly est membre de la FNAM comme du SCARA mais nous sommes très occupés par la reconquête de parts de marché.
Et, franchement, nous préférons régler nous-mêmes nos problèmes de concurrence plutôt que d’avoir recours aux débats publics.
TourMaG.com - Comment voyez-vous l’année 2012 en terme de trafic passagers ?
Sylvain Bosc : L’axe Antilles a dépassé nos attentes en 2011 et la demande pour 2012 est sur la même tendance.
Cela semble plus compliqué sur l’Océan indien même si la Réunion tient bien face à la concurrence exacerbée. Et nous continuons de tirer notre épingle du jeu sur Mayotte en vol direct à l’aller et avec escale à Tana au retour.
Quant à la commercialisation de nos sièges, elle atteint aujourd’hui un équilibre qui nous convient avec 35% de ventes directes, 25% par les canaux du groupe TUI et 40% par les agences de voyages et les producteurs extérieurs.
C’est une répartition équilibrée qui prouve que nous ne pouvons pas nous passer des agences de voyages.
TourMaG.com - Y aura-t-il des changements en terme de flotte en 2012 ?
Sylvain Bosc : Nous allons opérer avec quatre B-747 et deux A330 jusqu’en décembre 2012 où un A 330-300 tout neuf rejoindra la flotte et un autre en janvier 2013.
Un autre 747 sera alors retiré et nous aurons alors quatre A 330, deux en version 200 pour Madagascar et Mayotte et deux en version 300 pour les Antilles et trois B 747.